UNE RESTRUCTURATION EN VUE ! ET UNE CASSE SOCIALE DE PLUS…

La direction de Teleperformance France  a annoncé lors du Comité Central de l’U.E.S du 2 Mars dernier, une nouvelle restructuration qui se mettrait en œuvre à partir du 1^er Janvier 2012.

Nous savons que la direction prépare un nouveau Teleperformance France qu’elle dénomme, « TP ONE »,  sûrement un nouvel habillage marketing pour justifier les futures casses sociales.

« Un nouveau TP, mais rien ne changera pour vous »  c’est la petite musique qu’ils ont osé nous chanter il y a un peu plus de deux ans, lors de la dernière fusion en janvier 2009. Nous savons maintenant que c’est faux. Nous étions 8800 avant cette fusion, nous serons moins de 6000 après le  dernier plan social en cours…

Forte de ces premiers succès en matière de « nivellement social », l’entreprise entend bien continuer sa mutation « au forceps » : une mutation vers le bas, vers moins d’emplois et encore moins d’acquis pour les salarié-es.

Les salariés sont-ils juste là pour attendre de savoir «qui sera le prochain sur la liste» ? Pour SUD, c’est NON !

TP ONE  sur orbite ?   Pourquoi cette  nouvelle restructuration ?

Le bilan social depuis la fusion de 2009 est déjà accablant : 

La boite a (ou aura) fermé pas loin de 13 sites  (dont 3 à Lyon) sur les 27 du départ, en seulement deux ans,

Au niveau de l’emploi, ce sera un total de plus de 3000 emplois supprimés depuis janvier 2009,

La remise en cause des acquis sociaux de beaucoup de salariés. La plupart ont perdu beaucoup (la prime de vacances, le jour anniversaire en jour de congé, les 35 heures sur une base non annualisée etc…) au prétexte que certains autres auront gagné… juste un tout petit peu (une mutuelle d’entreprise, un bout de 13^ème mois sous conditions…).

Une casse sociale de plus : au sud, des salariés vont atterrir pas loin de Toulouse blagnac……

Dans le cadre de son nouveau TP ONE et du PSE, la direction restructure, mais jamais au bénéfice des salarié-es.

Par exemple, elle va fermer les deux sites de Toulouse à Fidelio (centre ville) et Labège (au sud est Toulouse), pour mettre en place une nouvelle « vitrine » du groupe en France, disent ils !!!!!!

Elle va envoyer tous les salarié-es des sites de Toulouse vers le nord ouest  de la région toulousaine du côté de Blagnac, à Beauzelle.

 SUD lutte depuis des mois pour que la direction de cette entreprise prenne en compte les exigences des salarié-es, telles que :

 Un partage équitable entre vie personnelle et vie au travail, la grande majorité des salarié-es risque de devoir supporter une augmentation de leur délai de trajet de plus d’ 1 heure par jour. 

des indemnisations compensatoires sérieuses, cette direction vorace répète en plein PSE vouloir garder ses salarié-es, en choisissant délibérément de ne pas compléter leur maigre salaire : prime de déménagement, aménagement d’horaires, loyer différent, coût de crèche, inscription scolaire,….ne sont pas à l’ordre du jour….. SUD revendique que les salarié-es refusant leur affectation puissent bénéficier des mesures du plan social. 

des conditions de travail  désastreuses, Sur les plateaux « espace-open » de la nouvelle implantation, on comptera environ 300 postes de travail, très rapprochés et alignés en rangées parallèles. Quelles conditions de travail seront réservées aux salarié-es ? On les connait déjà sur de nombreux sites : bruits permanents, hygiène et propreté insuffisantes, salles de pause peu importantes en nombre et en surface, nombre de toilettes très limitées, déplacements et circulation complexes, sécurité sacrifiée…. Cet environnement dégradé va rapidement durcir les relations de travail, accroître les risques d’agressivité et de stress.

SUD considère qu’une entreprise qui ferme 2 sites, Labège et Fidelio doit demander l’avis des salariè-es par référendum, même s’il est organisé par la seule Direction, comme à Pantin le 14 mars dernier.

Négociations Annuelles Obligatoires chez TP : la grande parodie !

Après nous avoir floués pour les années 2009 et 2010 pour lesquelles aucune négociation ne s’est tenue, TP sort la grande artillerie pour 2011 avec ouverture en grandes pompes des NAO 2011 le 10 février, sans pour autant présenter un pv de désaccord pour clore les NAO 2009 et 2010 !

Pour cette négociation, notre DRH propose d’aborder les 8 thèmes pouvant être traités dans le cadre de la NAO en accordant une ½ journée de négociation à chacun d’eux, hormis le thème des salaires effectifs qui fera l’objet d’une journée complète :

Épargne salariale (24/02), Insertion professionnelle et maintien dans l’emploi des travailleurshandicapés (24/02),  Égalité professionnelle Hommes / Femmes (15/03), Prévoyance (15/03), Salaires effectifs (29/03),  Durée effective et organisation du temps de travail (7/04),   Évolution de l’emploi (7/04) et Droit d’expression (21/04)

La direction est allée d’entrée droit au but : il n’y aura sans doute… pas d’augmentation générale des salaires en 2011, même si l’ensemble des syndicats réclame unanimement une revalorisation de nos salaires qui n’ont pas été augmentés depuis 2008. La direction reste sourde et se contente de proposer de négocier et mettre en place un accord d’intéressement (=des comptes bloqués 5 ans) ! SUD n’est pas hermétique à la mise en place d’un tel accord, mais le pré-requis serait une réelle augmentation de nos salaires qui n’ont même pas suivi l’inflation. Les salariés ne veulent pas attendre une énième prime aléatoire mais demandent juste à pouvoir vivre décemment de leur travail au-delà des premiers jours du mois !

La Directionse contente de balayer tous ces thèmes au cours de réunions qui ne laissent place à aucune réelle négociation  – C’est à nous toutes et tous, de se faire entendre et d’exiger haut et fort ce que nous méritons : de véritables augmentations de salaires !!!!

SUD appelle les salarié-es  a se mobiliser sur tous les sites !