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C’est pas chez nous, mais cela y ressemble. . . tellement !

Publié le par SUD TELEPERFORMANCE FRANCE

C’est pas chez nous, mais cela y ressemble. . . tellement !
Juillet/Aout 2009


CCA International : chômage partiel et crise. . . sociale

 

 

A CCA International, la direction prétend que c’est à cause de la crise ou des donneurs d’ordre que la situa­tion est catastrophique. En effet, plusieurs sites de CCA sont en difficultés à cause de la baisse impor­tante du volume d’appels d’Orange.

Pour les salariés par contre, cela se traduit par des licenciements pour des raisons de plus en plus mini­mes, la mise en place d’un accord sur le chômage partiel, deschangements d’horaires avec la volonté d’augmenter la pause repas, des modifications unila­térales des temps partiels conventionnels...

Bref, la volonté d’asservir la vie personnelle des sala­riés aux flux d’appels.

Du coup, les démissions et ruptures de contrats conventionnelles se multiplient, ce qui ne fait que montrer la pressurisation que subissent les employés. Mais bon tout cela n’existe pas puisque cette société vient d’obtenir au mois de mai le label social...

Et quand on ose, comme le CHSCT l’a fait à Rouen, demander une expertise sur les conditions de travail et les chocs acoustiques (avec plusieurs dizaines d’accidents du travail à la clé), la direction trouve l’argent pour payer un avocat afin d’empêcher toute expertise...

Mais pas de chance pour elle, elle a été recalée par le Tribunal de Grande Instance de Rouen et l’expertise va pouvoir commencer.


*(syndicat des patrons des centres d’appels)

 


PETIT DICTON : DANS LE COCHON TOUT EST BON
 

Décidément la crise est une bonne chose pour le patro­nat qui se sert de plus en plus de cette excuse pour faire reculer nos droits ou pour licencier en masse. A Transcom Roanne, on nous le sert à toutes les sauces, délocalisation interne des activités (De Roanne vers Raon par exemple), proposition de réduction du temps de travail, plan social et enfin annualisation.


Les salariés en ont bien entendu ras l’bol, la direction devrait déjà arrêter de nous menacer. Le choix du moment ? : licenciement ou baisse du temps de travail qui feront perdre au bas mot plus de 100 aux sala­riés. 100% de temps partiels imposés, c’est la solution de Transcom pour ce site...

Alors que le gouvernement nous sort du « travailler plus pour gagner plus »... Transcom nous sert l’inverse en nous faisant remarquer que la crise a déjà fait fermer le centre de Barcelone donc pourquoi pas celui de Roanne? Tous les salariés s’étaient pourtant démenés pour gagner et développer les contrats SFR ou Canal +. Résultat : ce sont les collègues de Raon ou de Montluçon qui ont récupéré le bébé... Il est certain qu’en déplaçant de site en site les contrats, on arrive tôt ou tard à créer un début de crise. Moralité pour les pro­chains contrats: Ne nous foulons pas, cela reviendra au même...

Mais ce sera quoi la prochaine étape? Devra-t’on tra­vailler gratuitement comme l’avait exigé la direction de Goodyear ? qui au passage a fini par faire un plan social cette année.

Nous avons signé des contrats pour travailler 35H pas une de plus ni une de moins. Il est inadmissible que la Direction nous fasse du chantage à l’emploi. Elle ferait mieux à notre sens, de nous remercier de temps en temps de tous les efforts que nous faisons depuis des mois en changeant sans cesse de poste ou de service.

 



Webhelp ...et le label social

Le comité pour le label social continue d’offrir son label aux patrons du secteur sans vraiment regarder la responsabilité sociale de l’entreprise vis à vis du marché et des salariés. La société Webhelp vient d’obtenir LE label pour son oeuvre...

La règle d’or de ce groupe est de produire un maximum pour des coûts minimum...C’est dans ce sens que le groupe c’est d’abord installée en Roumanie et au Maroc. Mais ce n’était pas
s u ffisant puisqu’ils se sont positionnés pour l’ouverture des centres d’appels en prison puis pour le home shoring (ce qui lui permet d’offrir aux clients “une flexibilité maximale” pour un coût minimum... ). Et enfin, ils viennent d’ouvrir un centre sur Caen dans une Zone Franche” histoire de ne pas payer trop de charges sociales...

Il nous paraît étonnant qu’avec de telles pratiques ils puissent avoir le label “social”! Car toutes ces démarches pour obtenir soit des exonérations de charges soit des emplois subvention­nés par les collectivités ont de lourdes conséquences sur le marché. Délocalisations et licenciements pour ceux qui n’arrivent plus à suivre les prix imposés dans les appels d’off­res. Délocalisation et licenciement pour ceux qui ne touchent plus d’aide.... Mais comme tout n’est pas délocalisable, le patronat plafonne les salaires et les conditions de travail au minimum du tolérable.

Il y a encore quelques temps le label social avait au moins un effet bénéfique puisqu’il obligeait les entreprises qui désiraient l'
obtenir de recevoir au minimum 60 % des appels en France. Malheureusement tout cela est fini sinon Webhelp n’aurait pu l’obtenir. Il ne reste plus au label d’obtenir un autre nom que “social” si le comité continue à le donner à des “patrons voyous” qui précarisent l’ensemble du marché de l’emploi.


La moquette de B2S...

La moquette est souvent utilisée comme absorbeur de bruit dans les centres d’appels. Vu que dans bon nombre de cas les plateaux ressemblent à des poulaillers, cet artifice (qui ne remplace pas les aménagements anti bruit) est plutôt positif.


Malheureusement faute d’entretien régulier, la moquette peut être vecteur d’aspects très très négatifs. Par exemple, sur Tr a n s c o m Roanne ou TP Lyon, la moquette est réguliè­rement infestée de puces... B2S désirant inno­ver par rapport à la concurrence a misé sur les odeurs pour importuner ses salariés sur un de ses sites Marocains.


En effet une forte odeur se dégageait de la moquette et commençait à provoquer une véritable gêne au niveau des salariés. ..euh de la production. Résultat, B2S a fait shampoui­ner la moquette... Jusque là rien d’anormal mais comme d’habitude le prix comptait plus que la qualité... La société de nettoyage a étrangement utilisé un herbicide (interdit à la vente d’après la rumeur) pour faire le net­toyage. Ce qui a valu plusieurs séjours à l’hôpital pour un certain nombre de salariés.


Mais grâce au label social, B2S a fait un peu de social et a changé la moquette... Reste à comprendre comment on peut être suffisam­ment pingre pour prendre une société qui uti­lise des produits aussi dangereux.

 




HOT TENSION Numéro 16 Juillet / Août 2009

Journal de la Fédération SUD PTT à destination des salariés
des centres d’appels. 25/27 rue des Envierges 75020 Paris Tél: 01 44 62 12 00
Fax: 01 44 62 12 34
Mail: sudptt@sudptt.fr / www.sudptt.fr/centresappels



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C
C'est facile de tout mettre sur le dos de la crise... les patrons abusent..<br /> Lorent et ses 2900 trésors
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