C’est pas chez nous, mais cela y ressemble. . . tellement !
Etat des lieux inquiétant à CCA international
Alors que les patrons de CCA jonglent avec les millions en rachetant Intra Call Center afin de devenir le deuxième groupe français, les salariés continuent de voir la situation se pourrir sur le site de Rouen. Morceaux choisis:
-> Une action de désinfection de la moquette faite sans précaution d’usage le 9 septembre a eu pour effet d’envoyer 7 salariés incommodés au CHU de Rouen. Aucun plan de prévention, aucune fiche des données de sécurité, rien n’existait...
-> Après avoir perdu en justice au TGI, la direction refuse toujours d’appliquer l’ordonnance d’expertise suite aux chocs acoustiques. CCA a fait appel de la décision et n’a pas répondu pour l’instant au Cabinet I S A S T qui leur a adressé un courrier afin de poursuivre sa mission.
-> Le système d’organisation du travail a été modifié (avec allongement de l’amplitude horaire d’une heure en moyenne). Un système de planification des pauses a été mis en place... Tout ceci sans consultation des instances et surtout sans prendre en
compte l’avis (ou la vie) des salariés.
-> Les objectifs sont constamment modifiés et les rémunérations afférentes réduites comme peau de chagrin....La conséquence est simple : pour obtenir des primes équivalentes d’un mois sur l’autre, les salariés doivent faire trois à quatre fois plus de ventes.
-> Les DMC sont aussi revus (en général à la baisse), ce qui impacte les primes de productivité et génère du stress supplémentaire. De plus, si les objectifs globaux par items fixés pour le site atteignent moins de 60%, les salariés ne perçoivent aucune rémunération commerce.
Les syndicats ont décidé de réagir et d’ester en justice pour dénoncer ces pratiques. Mais Sud propose au plus vite une réaction de l’ensemble des salariés pour d i re une bonne fois pour toute...”STOP”.
Arvato : Attaque tout azimut
La direction de Arvato Laxou n’est pas en reste quand il s’agit de faire aussi bien que ses petits collègues du patronat des centres d’appels. A tel point qu’on pourrait ce poser la question si leur syndicat (le SP2C) n’organise pas en ce moment une star académie du patron le plus inventif en matière de lutte anti-acquis sociaux.
Après avoir supprimé plusieurs acquis sociaux dont le 13ème mois pour les nouveaux CDI, CDD et intérimaires, la direction en mal de sensation s’est donnée comme objectif de supprimer la pointeuse. Pour Sud, la badgeuse est le seul outil qui garantisse un paiement correct du temps passé à servir Arvato. Le fait de pointer via un A C D (commutateur téléphonique) comme le propose la direction est un scandale, car cela voudrait dire que nous ne serons plus payés à partir de la prise de notre service c’est à dire à partir du moment où nous sommes à la disposition de l’employeur (a. L 3 121-1 du code du travail). Comme dans bon nombre de centres d’appels nous serons au fur et à mesure obligée d’arriver 10 mn en avance pour ouvrir nos applications.... Le temps de travail commencera juste au moment du loguage sur les applis. Ce système est déjà misen place sur un certain nombre d’entreprises...
Le but est simple: gagner quelques milliers d’euros pour les actionnaires .
Centre d’appel en prison
Réorganisation rapide comme l’éclair à COMPLUS !
La moquette est souvent utilisée comme absorbeur de bruit dans les centres d’appels. Vu que dans bon nombre de cas les plateaux ressemblent à des poulaillers, cet artifice (qui ne remplace pas les aménagements anti bruit) est plutôt positif.
Malheureusement faute d’entretien régulier, la moquette peut être vecteur d’aspects très très négatifs. Par exemple, sur Tr a n s c o m Roanne ou TP Lyon, la moquette est régulièrement infestée de puces... B2S désirant innover par rapport à la concurrence a misé sur les odeurs pour importuner ses salariés sur un de ses sites Marocains.
En effet une forte odeur se dégageait de la moquette et commençait à provoquer une véritable gêne au niveau des salariés. ..euh de la production. Résultat, B2S a fait shampouiner la moquette... Jusque là rien d’anormal mais comme d’habitude le prix comptait plus que la qualité... La société de nettoyage a étrangement utilisé un herbicide (interdit à la vente d’après la rumeur) pour faire le nettoyage. Ce qui a valu plusieurs séjours à l’hôpital pour un certain nombre de salariés.
Mais grâce au label social, B2S a fait un peu de social et a changé la moquette... Reste à comprendre comment on peut être suffisamment pingre pour prendre une société qui utilise des produits aussi dangereux.
Numéro 17 Octobre 2009
Journal de la Fédération SUD PTT à destination des salariés
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