Des salariés de Téléperformance contre le plan social
Les manifestants, 140 selon la préfecture, dénoncent la suppression de 157 postes et « la mobilité forcée » de 318 salariés d'Ile-de-France vers Villeneuve d'Asq et Orléans.
Ils se sont rassemblés devant le siège de Téléperformance, numéro 1 des centres d'appel en France, alors que se réunissait le comité central d'entreprise (CCE). Des débrayages devaient en outre avoir lieu sur les différentes plateformes de l'entreprise, qui compte 8 000 salariés en France.
« Nous protestons contre le plan social, annoncé à la mi-juin, les suppressions d'emploi mais aussi la mobilité forcée, car les salariés vont refuser de partir et vont être eux aussi licenciés », a affirmé à l'AFP Issam Baouafi (Sud).
« On dénonce des conditions de licenciement inacceptables », a renchéri Samira Cheriqui (CFTC, majoritaire). « Soit on part avec d'infimes indemnités, soit on accepte un reclassement en-deçà de notre poste », a-t-elle affirmé, déplorant « un dialogue impossible » avec la direction.
« La direction profite de la crise », a poursuivi Mme Cheriqui. Elle « veut virer les plus anciens, soi-disant les mieux payés, pour prendre des nouveaux, payés au plus bas. Mais tout le monde ne sera pas remplacé », a-t-elle affirmé. « Des contrats sont arrêtés en France pour être délocalisés au Maroc », a-t-elle assuré.
La direction dit de son côté « accélérer son redéploiement vers ses centres de service client en régions ». « L'enjeu essentiel est de protéger les emplois en régions en fortifiant les activités dans les bassins régionaux dynamiques », ajoute-t-elle dans un communiqué.
« Tout salarié écartant l'offre de mobilité (...) ou dont le poste serait supprimé se vera proposer un reclassement interne incluant tous les postes à pourvoir dans les centres de Téléperformance France », assure la direction.
(Source Nord éclair)